Montréal, je te quitte mais je t'aime. - Laulinea - Blog Photo & Expatriation
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Montréal, je te quitte mais je t’aime.

L’article sur notre départ étant bien trop long, j’ai dû le diviser en deux. Voici la suite…

S’il fallait bien que j’explique pourquoi on souhaite quitter le Canada et rentrer en France, je voulais surtout dire ici ce que Montréal m’a apporté toutes ces belles années.

Note : Je ne veux pas non plus faire l’apologie du « Canada l’Eldorado des Français » qu’on peut vendre dans les médias. On n’accueille pas les immigrants comme des sauveurs, Français ou non. Ici, comme ailleurs, on ne nous donne rien sans d’innombrables efforts. Il faut bien réaliser qu’on repart de zéro et que c’est loin d’être facile. 

Pourquoi j’adore vivre à Montréal ?

Merci de m’avoir donné la chance de découvrir une vie différente. L’expatriation/l’immigration a rendu mon quotidien « extra-ordinaire ». Ma nouvelle vie est remplie de nouveautés et de curiosités, je m’émerveille encore aujourd’hui devant cette ville que je trouve follement belle. Ici, j’ai aussi appris à voir les choses avec des points de vue différents et à être plus ouverte sur le monde.

Merci de m’avoir la possibilité de rester auprès de mon fils pendant 50 semaines. Un exemple pour le reste du monde : au Québec le congé maternité dure 1 an (voire 2 ans maintenant). Ça a été la première raison pour laquelle mon départ a été repoussé. Profiter de la première année de mon fils avec lui a été une année merveilleuse. Le voir grandir si vite, évoluer, allaiter pendant 9 mois (chose que j’aurais certainement abandonné très vite si j’avais dû reprendre le travail à 3 mois…). Bref, tout ça mériterait bien plus que ce paragraphe, mais c’est la plus belle chose que le Québec m’ait offert en tant que maman. 
Et j’ai aussi beaucoup de chance car même en tant que photographe indépendante cette fois, j’ai le même congé pour ma fille. J’ai même le luxe de pouvoir faire une pause dans mon congé et de le reprendre par la suite.

Merci pour ces hivers blancs. Je les aime autant que je les déteste. Il n’y a rien de plus féérique qu’une tempête de neige. J’en ai fait des tas d’articles ici. J’ai trouvé les premiers hivers incroyablement dépaysant, puis incroyablement long. Il faut dire aussi que je n’ai pas cette « culture de l’hiver » qui pourrait aider, ni aucune passion pour les sports d’hiver. Par contre, la photographe sudiste que je suis, est toujours ravie de sortir son appareil photo pendant que la ville est recouverte de blanc.

Merci de m’avoir rendu plus gentille. On entend parfois qu’il s’agit plutôt d’hypocrisie (et c’est le cas, parfois), mais au Québec, les gens sont réellement gentils. Parfois ça peut manquer un peu de débat ou de profondeur, mais ça fait un bien fou d’avoir des personnes juste bienveillantes autour de soi. En vivant ici, j’ai appris à vivre avec moins de critiques et d’agressivité. Et je préfère vous le dire pour vous éviter des moments de malaise comme j’ai connu : l’humour sarcastique, grande spécialité française, ne marche pas ici. 

Merci pour ce cadre de vie si agréable et sécuritaire autant pour les hommes que pour les femmes. C’est incroyablement reposant, au Canada on se sent en sécurité pratiquement partout et même quand on rentre tard le soir et seule. Le harcèlement de rue n’existe pas. De même ici tu peux perdre ton porte-monnaie et le retrouver plusieurs jours après avec tout ce qu’il y a dedans. D’ailleurs je l’ai mis en dernier, mais c’est bien souvent un des premiers aspects du Canada apprécié par les étrangers.

Et évidemment, ici j’ai rencontré des gens de tout horizon. Je suis tellement heureuse d’avoir pu croiser le chemin de toutes ces belles personnes, dont certaines sont devenues plus que des amies. Je sais déjà que Montréal va me manquer. Il paraît que c’est ça être expatrié : avoir le coeur qui balance en permanence.

Je pourrais continuer cette liste encore et encore, mais vous pouvez déjà retrouver tout au long de ce blog, tout ce que j’ai aimé dans le fait de vivre à Montréal. Ici par exemple : 10 choses que j’aime à Montréal

Et maintenant ?

Mon fils est super excité à l’idée de vivre dans le pays de ses grands-parents. Il a beaucoup d’amis qui sont allés en vacances en France ces derniers temps alors il en entend beaucoup parler ! Et puis j’ai hâte de présenter ma fille à sa famille. Nous n’avons pas encore de date de départ exacte, on vise le printemps. C’est maintenant le temps de se plonger dans les démarches… Alors en attendant notre départ, on va profiter à fond de Montréal, de la belle saison : l’automne, des premières neiges, mon Chéri est en train de terminer ses études et moi je continue mes séances photo (mon travail de photographe ici).

N’hésitez pas à me suivre sur Instagram pour suivre nos nouvelles aventures !

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2 Comments
  • Virginie

    09/10/2022 at 02:53 Répondre

    Merci pour ces magnifiques photos! Je suis née à Marseille, cette ville est devenue pour moi un vrai Enfer. Oui, c’est le choc culturel inversé. En fait, ça n’est même pas le mélange des cultures qui me dérange mais la violence, l’insécurité, la saleté, le stress, les insultes, le harcèlement de rue, le racisme inverse, les guetteurs, les cambriolages, la misère, l’impossibilité de sortie profiter de la vie le soir. J’ai honte mais je n’arrive pas à m’adapter. Alors je suis en train de faire mes valises pour Montréal pour fuir cette vie qui me rend dépressive.

    • Laulinea13

      14/11/2022 at 09:50 Répondre

      Je te souhaite le meilleur dans ta nouvelle vie, mais pourquoi ne pas être allé dans une autre ville en France ? L’immigration, c’est bien d’autres défis !

      Pour les autres qui pourront lire ce commentaire, pour avoir une intégration réussie, je pense qu’il ne vaut mieux pas fuir mais plutôt avoir envie de découvrir 🙂
      Le Canada n’est absolument pas un eldorado et chaque pays ou ville a ses problèmes.
      Pour ma part j’ai beaucoup de mal, je dois l’avouer, avec les pensées qui généralisent et qui ne voient que le négatif d’un pays et que le positif d’un autre. Et les Français sont champions pour critiquer leur propre pays (qui n’est pas si mal qu’ils pensent !)